Eglise du Saint-Sépulcre : Tombeau du Christ à Jérusalem
Du fait de son histoire et de sa symbolique, l’église du Saint-Sépulcre est très certainement le site de pèlerinage par excellence de la communauté chrétienne mondiale. En effet, elle doit son importance du fait de plusieurs évènements historiques qui s’y seraient déroulés tels que la crucifixion, la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
Ainsi, l’ensemble de l’église et sa cours extérieur font parti du parcours de chemin de croix ou Via Dolorosa (La vie Douloureuse), qui retrace le parcours de Jésus-Christ depuis le lieu de sa condamnation jusqu’au lieu de sa crucifixion.
Une église à l’extérieur de Jérusalem
L’église du Saint-Sépulcre se situe de nos jours dans l’enceinte de la vieille ville de Jérusalem (quartier chrétien). Au moment de sa construction jusqu’à l’arrivée des ottomans en Terre Sainte, elle se trouvait en dehors de l’enceinte de la ville de Jérusalem. En effet, ce que l’on appelle Jérusalem jusqu’au milieu du XIX ème siècle, est uniquement la ville qui se trouve à l’intérieur des murailles de “la vieille ville de Jérusalem”, murailles construites par le sultan ottoman Suliman le Magnifique.
A l’époque de sa construction, l’église du Saint-Sépulcre est en dehors de ces murailles et donc en dehors de la ville de Jérusalem (à sa frontière nord). Celle-ci a été construite par l’Empereur romain Constantin qui s’est converti au christianisme en 325 de notre ère, ainsi que sa mère la Reine Helena. L’empereur Constantin nouvellement chrétien sera le tout premier empereur Byzantin de l’histoire.
Eglise à la place du Temple romain
Ainsi, l’histoire raconte que c’est sa mère Helena qui reconnu le lieu de la crucifixion, mort et résurrection du Christ. Elle aurait donc ordonné à son fils Constantin d’y faire construire une église à la place du Temple romain pour la déesse Aphrodite.A ce jour, l’église du Saint-Sépulcre telle qu’on la connaît ne nous permet pas d’accéder à sa partie Est qui est devenue l’église Alexandre Nevski (une église russe orthodoxe), une entité à part entière.
Au cours de l’histoire, le Saint-Sépulcre a été détruit (par les différents peuples musulmans: fatimides, mamelouks …) et reconstruit plusieurs fois (par les croisées, communautés chrétiennes …) jusqu’à finalement trouver un terrain d’entente à la période Ottomane avec les différents sultans qui imposent un statu quo aux communautés chrétiennes du Saint-Sépulcre.
Le sultan voit dans cette église un lieu saint (un Waqf: car Jésus ou Iֿsa est un prophète de l’islam) qui ne doit plus être endommagé.
Espaces partagés par six communautés chrétiennes
De ce statu quo (qui est valide encore à ce jour et géré par le gouvernement israélien) ont été attribués à chacune des communautés chrétiennes (il y en a 6 dont 3 principales: grecs-orthodoxes, catholiques et arméniens – et 3 secondaires: les syriaques, les coptes et les éthiopiens) , des espaces dans l’église du Saint-Sépulcre jusque dans sa cours et ses toits. Ce statu quo entre les communautés permet d’apaiser les tensions existantes entre elles.
Aussi, l’attribution des clefs de l’église a été faite à deux familles musulmanes : un membre de la famille Joudeh apporte la clef de l’entrée principale à un membre de la famille Nusseibeh qui ouvre et ferme la porte tous les jours. Ils sont aussi responsable de l’état de la cours de l’église du Saint-Sépulcre.
Tous les ans se déroulent au sein de l’église des cérémonies notamment pour la semaine sainte, où des milliers de pèlerins arrivent du monde entier pour recevoir le feu sacré.