Relations entre Israël et l’Eglise du Saint-Sépulcre
Aux yeux des églises catholiques d’Israël, la signature de l’accord entre le Saint-Siège et l’État d’Israël qui a eu lieu le 30 décembre 1993 est d’une importance capitale car a permis la création de relations diplomatiques directes entre le Vatican et Israël jusqu’à ce jour. A nouveau, en 1997, le Saint- siège et l’Etat d’Israël se retrouvent pour signer ensemble un accord sur le statut juridique de l’Eglise catholique en Israël.
Autre symbole de leurs bonnes relations entre Israël et l’Eglise du Saint-Sépulcre, en 1980, l’ambassade chrétienne a été créée et établie à Jérusalem afin de démontrer le soutien chrétien à Israël, au peuple juif et à Jérusalem sa capitale éternelle. Ainsi, International Christian Embassy Jerusalem a vu le jour.
Israël : un arbitre neutre entre communautés chrétiennes
La notion de liberté de religion est importante pour l’Etat Hébreu, comme mentionné dans la Déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël : “L’État d’Israël (…) sera fondé sur les fondements de la liberté, de la justice et de la paix tels qu’envisagés par les prophètes d’Israël, maintiendra une égalité complète des droits sociaux et politiques de tous les citoyens, sans distinction de religion, de race ou de sexe … garantira la liberté de religion, de conscience, de langue …”
Le gouvernement israélien n’intervient pas dans la vie religieuse des communautés chrétiennes. Le département des affaires chrétiennes du ministère de l’Intérieur assure la liaison avec le système gouvernemental. Le département fonctionne également comme un arbitre neutre qui veille à la préservation du statu quo existant dans les lieux saints, et en particulier au Saint-Sépulcre.
Plus récemment, en février 2018, la communauté chrétienne à Jérusalem s’est dressée contre l’ancien maire de la ville en s’unissant devant le Saint-Sépulcre et interdisant son ouverture plusieurs jours de suite afin de faire réagir le premier ministre sur la situation. Effectivement, la municipalité israélienne veut imposer sur les propriétés chrétiennes non strictement cultuelles, comme les écoles ou les hôpitaux, des taxes foncières. La loi a été gelée en attendant qu’un accord commun soit décidé entre la municipalité de la ville de Jérusalem et la communauté chrétienne.